Cette page est dédiée à la lavande en Haute-Provence.
Elle rappelle les différentes variétés de lavandes que l’on peut trouver en Provence et indique les principaux endroits où admirer les plus beaux champs de cette plante magnifique.Offrez-vous une Parenthèse active ou contemplative au cœur de la Provence de Giono !
Au sommaire
- Les Lavandes provençales
- Galerie photos
- Exploitation de la lavande
- Carte des points d’intérêt
- Liens utiles (à faire …).
Les lavandes provençales
La Haute-Provence est une terre de lavandes. De l’autre coté de la Durance, le plateau de Valensole est très connu pour ses grands champs de « lavandes », avec ses buissons très fournis et des sillons bien marqués, le plateau est propice aux clichés photographiques et touristiques. Cependant à Valensole ce n’est pas de la lavande mais du Lavandin, un hybride créé pour sa productivité.
Banon, enraciné en Haute-Provence est également au cœur de la région privilégiée de la Lavande fine qui pousse ici, en pays de Banon, et sur les plateaux du Contadour et d’Albion de façon naturelle. Bien entendu elle est aussi cultivée et offre, entre mi-juin et mi-juillet, le spectacle unique de ses inflorescences.
Petit rappel botanique
La Lavande typique de Haute-Provence est la Lavande fine ou Lavande officinale.
Encore appelée Lavande vraie ou encore Lavande à feuilles étroites (Lavandula angustifolia).
Les lavandes font parties du genre Lavandula représenté par une trentaine d’espèces dans le monde, en France, on trouve uniquement trois espèces : stoechas, latifolia, angustifolia.
Lavandula stoechas
Lavandula stoechas : il s’agit de la lavande maritime (encore appelée Lavande Papillon) que l’on trouve autour de la méditerranée (massif de l’Esterel et des Maures). Cette espèce n’est pas cultivée en France (à noter que d’un point de vue historique le mot lavande désignait la stoechas jusqu’au Moyen Age).
De la famille des lamiacées, cette lavande est aromatique mais peu utilisée en parfumerie parce qu’elle dégage une odeur camphrée.
Lavandula latifolia
Lavandula latifolia : la lavande aspic est un arbrisseau de trente à quatre-vingt centimètres de la famille des Lamiacées. Elle pousse à l’état sauvage au-dessous de 800 m d’altitude en moyenne sur les coteaux arides et ensoleillés du Midi de la France et du pourtour de la Méditerranée. Cette espèce est cultivée principalement en Espagne.
La Lavande Aspic a des inflorescences plus grandes que la lavande vraie et des feuilles plus larges (4 mm et plus). Les tiges comportent généralement 3 épis. Son odeur est camphrée.
Plus foncée que l’huile essentielle de lavande vraie, celle de lavande aspic a une odeur moins suave. Si cette fragrance forte, due à la présence de camphre, séduit les parfumeurs, elle est peu propice aux usages domestiques traditionnels de la lavande.
Les principaux composants actifs de l’huile essentielle de lavande aspic sont des monoterpénols (plus de 40 % de linalol), des oxydes terpéniques et des cétones (camphre : 14 %-15 %). Alors que camphre et eucalyptol sont quasi absents de la lavande vraie.
Lavandula angustifolia
Lavandula angustifolia : Il s’agit de la Lavande officinale (encore appelée Lavande Vraie, Lavande Fine ou Lavande à Feuilles étroites) c’est aujourd’hui la lavande qui fait la spécificité de la production française. On la trouve à l’état sauvage dans les montagnes sèches du sud de la France (Provence) de 600 à 1900 m d’altitude (Montagne de Lure par ex.). Cette lavande apprécie surtout les emplacements ensoleillés, les sols calcaires drainés, pauvres et secs ou un peu frais. Toutes les parties de la plante témoignent d’une excellente adaptation à un milieu sec et aride.
A la différence de la Lavande Aspic, les feuilles sont plus étroites (<4 mm), les tiges ne comportent qu’un seul épi en leur sommet. Elle mesure 30 à 60 cm de haut. Son parfum n’est pas camphré, il est délicat, son huile essentielle est très réputée.
La Lavande vraie produit des graines et présente donc une diversité génétique, elle peut être exploitée de trois façons : à l’état sauvage, en culture depuis de semis (culture d’une population génétiquement hétérogène et donc produisant des végétaux différents en couleur, taille, maturation et composition d’essence), en culture clonale par bouturage ou clonage (individus génétiquement semblables).
La lavande vraie est utilisée dans de nombreux domaines : en médecine (huile essentielle), en parfumerie (parfums, savons et autres produits cosmétiques), ou encore simplement sous forme de bouquets pour son odeur agréable (linge, maison).
Les principaux constituants chimiques de cette précieuse huile essentielle sont l’acétate de linalyle et le linalol, les molécules qui ont un intérêt médicinal sont principalement le linalol, l’acétate de linalyle, du limonène, du cinéole, de l’eugénol.
Le lavandin
Le lavandin est un hybride naturel de lavande vraie et de la lavande aspic. Généralement stérile, il ne peut être reproduit que par bouturage. On le trouve à l’état sauvage dans les zones de contact entre lavandes vraie et aspic, particulièrement entre 600 et 800 m d’altitude en Provence.
Illustrations
Exploitation de la lavande
Production
Production de la lavande : la Lavandula angustifolia est récoltée lorsque la fleur est fanée aux trois quart, la floraison se produit entre mi-juin et début juillet, la date de la récolte dépend donc des conditions météo du début de l’été, elle se déroule généralement mi-juillet (en fonction de l’altitude). Un champ de lavande peut rester en place environs 10 ans. Après ce délai, des cultures de rotation de fourrage ou de céréales sont généralement introduites pendant quelques années. Dans le cas de la réalisation d’huile essentielle, le rendement est le meilleur entre la quatrième et la sixième année du champ, bien que les plants de lavandes commencent à produire à partir de la deuxième année.
L’exploitation de la lavande sauvage est confidentielle, du fait des rendements à l’hectare très faibles.
Récolte
Récolte : la composition chimique de l’huile essentielle varie au cours de la journée ce qui influe sur l’heure de récolte. Il existe deux types de récolte : (1) la récolte en vert broyé qui consiste à hacher les fleurs fraîchement récoltées et à entamer directement le processus de distillation ; (2) la récolte traditionnelle qui impose un séchage des fleurs à même le champ juste après la coupe des fleurs. La distillation n’est alors réalisée qu’après environ deux jours de séchage.
Distillation
Distillation : la distillation d’une plante consiste à faire passer de la vapeur d’eau dans la fleur pour entraîner son huile essentielle.
On entasse la fleur de lavande dans un vase, qui est traversé par de la vapeur d’eau qui entraîne l’essence de la fleur. Le mélange vapeur d’eau-essence monte dans le col de cygne, puis il est refroidi dans le serpentin. Après sa condensation, il redevient liquide. Ce mélange est recueilli dans un vase florentin, appelé « l’essencier », où il décante naturellement : l’essence plus légère que l’eau remonte à la surface.
L’essencier est muni de deux robinets : le plus haut permet de recueillir l’huile essentielle, le plus bas de retirer l’eau distillée, appelé aussi « hydrolat ». Cette eau florale (Eau de Lavande) sert en cosmétique, pour certaines maladies de peau ou plus simplement directement dans la machine à laver.
Depuis le début des années 1990, les producteurs de lavandin utilisent un nouveau système de récolte : le végétal tige et fleurs est broyé et envoyé dans une benne ou caisson de distillation tracté. La distillation se fait immédiatement après la coupe sans aucune manutention. Cette technique qui révolutionne les chantiers de récolte et distillation n’est pas utilisée pour la lavande fine. Le fait de distiller broyé modifiant la qualité, cette technique n’est pas adaptée pour obtenir une huile essentielle de lavande fine aux normes A.O.C.
Utilisation de l’huile essentielle
Attention : l’huile essentielle de lavande vraie ne doit pas être confondue avec d’autres huiles essentielles de lavande extraite d’espèces hybrides (lavande aspic, lavandin …) aux propriétés et aux éventuelles contre-indications différentes.
Seule l’huile essentielle issue de la production de semis (graines) réalisés sur une zone géographique délimitée bénéficie de l’Appellation d’Origine Contrôlée (A.O.C.) « Huile essentielle de lavande de Haute-Provence ».
Utilisation : la lavande peut être utilisée comme calmant, antidépressif et sédatif. Elle est aussi utilisée comme antalgique, anti-inflammatoire, antiseptique et cicatrisant. Elle est également antibactérienne. Des propriétés hypotensives et antispasmodiques sont également possible.
Système nerveux
- Apaisante du système nerveux,
- Relaxante nerveuse, Tranquillisante.
Cutanée et musculaire
- Cicatrisante cutanée,
- Régénératrice cutanée efficace,
- Traitement des brûlures,
- Coup de soleil, couperose, dermatose, eczéma, escarre, mycose cutanée, prurit.
- Décontractante musculaire,
- Antidouleur musculaire (dont courbatures),
Autres
- Anti-inflammatoire,
- Antiseptique,
- Antispasmodique,
- Répulsif anti-poux,
- Traitement des bronchite, laryngite, rhinite, rhinopharyngite, sinusite.
Par définition l’application des huiles essentielles exige des précautions. C’est particulièrement le cas de la prise par voie orale. Il est en effet nécessaire, d’une part de prendre conseil auprès d’un professionnel de santé et d’autre part de diluer fortement l’huile choisie sur un comprimé neutre, un morceau de sucre, dans du miel ou de l’huile végétale. D’une manière générale, chaque huile essentielle peut être utilisée de différentes façons, mais tous les modes d’application (cutanée, bain, diffusion, voie orale…) ne conviennent pas à toutes les huiles essentielles. La première précaution consiste donc à se renseigner avant toute utilisation.
Sur le fond, les huiles essentielles contiennent par définition des composés actifs qui sont susceptibles d’entrer en interaction avec un traitement médicamenteux. Une personne qui prend des médicaments doit donc absolument avoir un avis médical avant de les utiliser.
Carte des lavandes
Ce chapitre présente les principaux points d’intérêt pour les lavandes aux alentours proches de Banon, sur le plateau du Contadour et sur le plateau d’Albion.
On distingue 4 centres d’intérêt pour admirer les champs de lavande autour de Banon :
[1] ⇒ La vallée de Banon / Saumane : de Banon vers La Rochegiron, Saumane, l’Hospitalet et Lardiers. De 700 à 900 m d’altitude, accessible majoritairement en voiture ou par de courtes balades à pied dont une qui part de La Parenthèse.
[2] ⇒ Le plateau du Contadour : au nord-ouest de Banon, sur le plateau cher à J. Giono. De 1000 à 1400 m d’altitude, quelques beaux champs visibles en voiture mais essentiellement accessibles à pied (ou en VTT !). Lavandes sauvages et cultivées.
[3] ⇒ Le plateau d’Albion : avec principalement Ferrassières, Sault et Saint Christol. Entre 800 et 1000 m d’altitude, accessible majoritairement en voiture et de belles randonnées (à pied ou en VTT) notamment autour de St-Christol.
[4] ⇒ La vallée de Simiane-la-Rotonde : au sud de Banon. De 600 à 700 m d’altitude. Accessible majoritairement en voiture ou par de courtes balades.
Lavandes près de Banon …
Dans un périmètre de quelques kilomètres autour de Banon, voire même accessible à pied et en vélo.
Citons en particulier la vallée qui s’étend de Banon à Saumane / Rochegiron, et le plateau du Contadour.
Liens utiles
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