Etape #8 : de Florac à L’HOM

Etape du camping de Florac au gîte de L’HOM (Nîmes Le Vieux)
Distance : 45 km
Montée : 1250 m – Descente : 700 m
Roulage : 5h20 pour 8,7 km/h de moyenne.

Etape difficile et belle, intérêt VTT inégal, profil altimétrique clairement montant, de rudes ascensions et le début de la chaleur.

Difficulté 8/10 – Intérêt VTT 6/10
Etape #8 du camping de Florac-Trois-Rivières au gîte de L’HOM sur le Causse (Chaos de Nîmes Le Vieux).

Causse toujours tu m’intéresses …

Chapitre 8 des aventuriers du chaos (de Nîmes)

Journal de l’étape

Le parcours

Belle étape cévenole débutant par une longue et dure montée par la route qui, depuis Florac, permet de se hisser sur le Causse Méjan. Variante perso de la GTMC qui passe normalement par les gorges du Tarn.

Départ 7h30 – arrivée 16h50

Petit déjeuner frugal au camping. Pour le première fois du périple, nous nous sommes mobilisés pour partir tôt (enfin, à notre avis), effet combiné de la chaleur qui nous a accueilli à Florac hier et de la contemplation de la route du Causse, accrochée à la falaise. Petit dej’ bricolé avec quelques courses d’hier, du fait de l’absence de réchaud c’est Cacolac froid accompagné de tartines de crèmes de marron. C’est moins bien que le café, mais mieux que le rien du tout du bivouac de Haut-Brion !

Sur la D16, pas encore « les naufragés de la D16 », mais c’est tout de même une rude montée, heureusement que nous sommes partis « tôt », entre 5 et 8%, mais chargé et à VTT sur la route, ce n’est pas si facile. Nous nous élevons cependant régulièrement, 1h30 pour 500m de D+, c’est pas le tour de France, mais nous n’avons que du Cacolac dans les veines … Quelques arrêts plus tard (toujours le problème de la selle, et sur la route avec un effort régulier, c’est pire !) nous voilà au Col de Pierre Plate, le causse nous tend les bras.

Une petite idée du profil de la route pour monter au Causse Méjan (appréciez les courbes de niveau).

Nous quittons la route, dés l’arrivé au col pour emprunter le GRP du Tour du Causse. C’est chouette de se retrouver là haut. Peut après nous prenons de l’eau à la fontaine du hameau du TOMPLE. Par la suite nous trouverons de l’eau dans les village et hameaux, heureusement car il fait déjà très soif. Une succession de pistes et de bouts de routes paisibles nous conduit au Fraissinet de Poujols où nous croisons plusieurs groupes de randonneurs à pied. Le sentier longe le bord du causse, mais pas d’assez près pour nous permettre la vue sur les gorges, nous en apercevons le haut des falaises, mais pas de vue plongeante, dommage.

Qui croyait qu’un Causse est plat ? nous ! Et bien non, pas du tout. Le tracé emprunte des drailles.

Le mot occitan dralha, à prononcer [‘draʎo], signifie « piste », vient d’un mot bas-latin tragula (de trahere « tirer ») utilisé pour signaler en montagne la trace la plus directe.

Wikipédia

Ca, pour être directe, c’est carrément directe. Ces chemins de transhumance, pentus et caillouteux à souhait, constituent une vraie épreuve pour les pôv’vététistes itinérants, avec la chaleur en plus, nous sommes cuits aux patates. Nous poussons à chaque montée ou presque, bientôt nous n’essayons même plus de pédaler, mode survie enclenché. Néanmoins, nous profitons du panorama, c’est l’avantage de pousser le vélo, on peut lever la tête et admirer le paysage radicalement différent de ceux des étapes précédentes, c’est la magie de la GTMC (même si en l’occurrence nous ne sommes pas sur l’itinéraire officiel).

Juste après le village de Fraissinet de Poujols, nous croisons un groupe de scouts (en costume de scout comme il se doit) sur le petit bout de route avant de reprendre les pistes. Quelques uns d’entre eux commencent, moitié pour blaguer – moitié par exubérance, à nous acclamer bruyamment, et bientôt, alors que nous avançons un peu au ralentis, toute la troupe organise une haie d’honneur, petit intermède insolite et sonore dans la quiétude du Causse. Ensuite, bon an, mal an, nous finissons par arriver à proximité du Mas-St-Chély où nous retrouvons la GTMC. 900 m de D+ en 20 km, c’est peu et beaucoup à la fois, les chiffres ne veulent pas dire grand chose à VTT, il faudrait aussi compter les cailloux.

Pique-nique avant Nivoliers, à 12h30, c’est tôt pour nos standards, mais nous sommes parti à l’aube (ou presque) et de toute façon une grande lassitude nous a envahi depuis un bon moment déjà. Repas tradi (le combo fromage / charcuterie) puis sieste réparatrice. Re-départ à 14h, ça va mieux d’autant que nous avons l’impression d’en avoir terminé avec les drailles. Nous faisons le plein d’eau dans les hameaux, depuis Florac nous ajoutons de l’Antésite, y’en a marre de l’eau, d’autant qu’il fait une chaleur quasi torride et qu’il faut beaucoup boire. Ha non tiens, encore une draille à la Bégude Blanche sur le GR60 ! Ensuite le tracé est plus cool, et le physique (un peu) retrouvé aide à apprécier le panorama, avec le début des chaos granitiques.

Nous avions prévu de pousser l’étape jusqu’à Cabrillac, mais en fait nous n’avons rien trouvé pour faire des courses et nous n’avons plus de ravito, ni pour ce soir, ni pour demain matin. Des quidams un peu perdus (mais proches de leur voiture) nous refilent des infos moisies sur les gîtes alentour. Toujours un peu cuits et affamés, nous décidons de ne pas aller à Cabrillac ce soir et cherchons une solution proche de Nîmes-le-Vieux où nous nous trouvons maintenant. Beaucoup de coups de téléphone plus tard, et après avoir envisagé une descente sur Meyrueis pour trouver du ravito et un couchage, le gîte d’étape de L’HOM répond à notre appel et … un désistement venant d’intervenir nous indique qu’ils peuvent nous accueillir. Soudain tout va bien, la vie est belle et les jambes sont légères.

Le Gîte de L’HOM nous réserve un très bon accueil, les dispositions liées au Covid19 font que nous nous retrouvons seuls dans un grand dortoir, douche, repos, musique, philosophie, manque juste la bière de récup. Le repas du soir sera très agréable, le restaurant est réputé et beaucoup de clients « externes » aux gîtes viennent y diner. Un coucher de soleil sur les chaos met une belle touche finale à la journée.

Profil d’altitude de l’étape 8 du camping de Florac au gîte d’étape de L’HOM sur le Causse Méjan.

Hébergement

Gîte d’étape de L’HOM (Nîmes-le-Vieux), très bien, d’autant que les mesures sanitaires (interprétées ici avec beaucoup d’exigence) nous ont laissé le dortoir pour nous tout seul. Un désistement a permis que nous puissions être accueillis, avec une telle restriction de la jauge d’accueil, c’est une immense chance d’avoir pu y dormir. Le repas est local et agréable, le service est efficace et nous pouvons même commander notre pique-nique de demain. L’endroit est vraiment beau, y compris pour un séjour plus long en gîte-location.

Portfolio de l’étape

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Quel chemin pour trouver un gîte ?

Panorama du Causse Méjan

Petit dej' étape 8 à Florac

Cacolac, créme de marron, antésite pour la suite, ça ressemble à Tchernobyl ...

Ravito d'eau à "Le Tomple"

Boire, soif, chaleur ...

... mais de l'eau dans chaque hameau (chameau ?).

Une draille typique qui pique

Dure journée !

Pousse pousse mon gars

Sur les terribles drailles du Causse

Les pistes du Causse

Le Causse Méjan ou Méjean

C'est loin d'être plat, on vient de là bas au fond.

Diner au gîte de L'HOM

Périple sous le signe de la saucisse, à chaque fois excellentes.

Coucher de soleil au gîte de L'HOM


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